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L'univers révélé
21 octobre 2005

La médiation arabe

astrolabepremier"Grâce aux savants arabes nous assistons au retour triomphal du géocentrisme"

Après des évènements historiques qui sont déjà connus du lecteur, à la fin du XIIème siècle, l’Occident renaît peu à peu de ses cendres. En ce qui concerne l’astronomie, un fait marquant doit être pris en considération : grâce à la médiation arabe, le Système de Ptolémée sera réintroduit en Occident.

Ce sont les savants arabes qui détiennent alors le savoir astronomique des Anciens. Ils vont donner une nouvelle vie aux connaissances encyclopédiques de Claude Ptolémée. Les Arabes traduisirent les ouvrages des Grecs et apportent aussi leur propre contribution dans le perfectionnement des instruments et en particulier de l’astrolabe. Ils réalisèrent de nombreuses observations qui leur servirent à élaborer des tables sur le mouvement des astres, utilisées à des fins astrologiques mais également scientifiques.

Puis, ces connaissances seront réintroduites en Occident grâce aux travaux d’approfondissement du philosophe arabe Averroès et aux traductions réalisées par le savant espagnol de Tolède Gérard de Crémone (1114-1187).

De cette manière, la science de Ptolémée qui reparaît en Europe vers 1190 constitue toute l’astronomie du Moyen âge qui découvre et adopte sans réserve cette description précise et quantifiée du mouvement des astres.

Grâce à Ptolémée, l’astronomie s’est trouvé un modèle pour représenter l’Univers. Grâce aux savants arabes, ce système a échappé à l’oubli et a permis le retour triomphal du géocentrisme.


Hommage à l'âge d'or des sciences arabo-musulmanes


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Peu à peu nous assistons à une sorte de réhabilitation dans l’histoire des sciences occidentales des apports qui proviennent de la science arabe alors que celle-ci apparaît comme un chaînon indispensable dans l’histoire universelle des sciences. Les savants des pays d’Islam ont étudié et assimilé les disciplines pratiquées dans les civilisations antérieures (surtout grecque, mésopotamienne et indienne). Mais à l’époque de ce qu’il est convenu d’appeler l’âge d’or de la civilisation arabo-musulmane (VIIIe-XVe siècle) leurs connaissances tant en mathématiques qu’en astronomie ont atteint des sommets. En cela, il faut tenir compte d’une particularité : la religion musulmane implique de trouver la direction de La Mecque (pour la prière et l’édification des mosquées) depuis n’importe quel point de l’empire ; des instruments, comme des astrolabes, sont alors conçus afin de la déterminer sous toutes les latitudes.

Un astronome perse du Xe siècle tel que al-Sufi, Abd al-Rahman (ou Azophi, en Occident), est l’auteur d’un livre sur les constellations dans lequel magnitudes et positions stellaires sont consignées avec soin. Il aurait été le premier en 964 à signaler, sous le nom de Petit Nuage, la galaxie d’Andromède. Il a également mentionné, sur la foi d’observations effectuées par des navigateurs qui avaient voyagé jusqu’en Malaisie, l’existence du Grand Nuage de Magellan, qu’il nomme le Taureau Blanc.


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A suivre... La réception du Système de Ptolémée.




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